Attaque au couteau à la Préfecture de Police de Paris - 3 octobre 2019

Bastian

The Living Force
Hello. I'm going to copy here some articles from different MSM on this dramatic and curious event.
Bonsoir. Je vais copier ici des articles de différents médias sur cet évènement tragique et intrigant.

Source Le Parisien :
Attaque à la préfecture de police de Paris : une tuerie et des questions
Quatre policiers tués. Un assaillant au profil encore brumeux. La police a en tout cas encore vécu une journée tragique au cœur même de la préfecture parisienne.
Par Service Informations générales
Le 3 octobre 2019 à 22h21

Coup de folie individuelle ou acte terroriste mûrement réfléchi? Magistrats et enquêteurs s'interrogent toujours ce jeudi soir sur les raisons pour lesquelles un informaticien employé par la Préfecture de police de Paris (PP) s'en est pris à ses collègues dans l'enceinte même de cette institution, située sur l'île de la Cité. Un drame sans précédent.
Le bilan de l'attaque, encore provisoire, fait état de quatre policiers tués, dont une femme, et de deux blessés. L'assaillant, employé administratif au sein de la très sensible Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), forte d'un millier de fonctionnaires, a été « neutralisé » alors qu'il se dirigeait vers la sortie, située face à la cathédrale Notre-Dame.
LIRE AUSSI > A Gonesse, dans le quartier où vivait l’auteur de la tuerie, c’est le choc
Le drame s'est noué en quelques minutes à la mi-journée. Tout débute au premier étage, à l'angle sud-est de l'austère forteresse policière. Vers 13 heures, pour « des motifs ignorés » selon une note interne à la PP, Mickaël H., 45 ans, frappe à coups de couteau de cuisine trois de ses collègues masculins de la Direction du renseignement, spécialisée notamment dans la lutte antiterroriste. Le meurtrier quitte ensuite les lieux. Pour descendre au rez-de-chaussée, il emprunte le large escalier C.
VIDÉO. Attaque au couteau à Paris : «3 policiers et un agent administratif ont été tués»






Par Service Informations générales
Le 3 octobre 2019 à 22h21
Coup de folie individuelle ou acte terroriste mûrement réfléchi? Magistrats et enquêteurs s'interrogent toujours ce jeudi soir sur les raisons pour lesquelles un informaticien employé par la Préfecture de police de Paris (PP) s'en est pris à ses collègues dans l'enceinte même de cette institution, située sur l'île de la Cité. Un drame sans précédent.
Le bilan de l'attaque, encore provisoire, fait état de quatre policiers tués, dont une femme, et de deux blessés. L'assaillant, employé administratif au sein de la très sensible Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), forte d'un millier de fonctionnaires, a été « neutralisé » alors qu'il se dirigeait vers la sortie, située face à la cathédrale Notre-Dame.
LIRE AUSSI > A Gonesse, dans le quartier où vivait l’auteur de la tuerie, c’est le choc
Le drame s'est noué en quelques minutes à la mi-journée. Tout débute au premier étage, à l'angle sud-est de l'austère forteresse policière. Vers 13 heures, pour « des motifs ignorés » selon une note interne à la PP, Mickaël H., 45 ans, frappe à coups de couteau de cuisine trois de ses collègues masculins de la Direction du renseignement, spécialisée notamment dans la lutte antiterroriste. Le meurtrier quitte ensuite les lieux. Pour descendre au rez-de-chaussée, il emprunte le large escalier C.
VIDÉO. Attaque au couteau à Paris : «3 policiers et un agent administratif ont été tués»

Sur les marches, il croise deux femmes, l'une policière, l'autre employée administrative à la Direction des ressources humaines. La première est tuée sur le coup. La seconde, gravement blessée, doit être hospitalisée en urgence. Enfin, un policier en uniforme est touché à l'épaule. L'attaque se termine dans la cour centrale, dite du 19 août 1944, baptisée ainsi en hommage au soulèvement de la préfecture à la Libération.

Là, à deux pas du monument aux morts, Mickaël H. est tué de plusieurs tirs de fusil automatique HK G 36 par un jeune agent en faction, entré dans la police une semaine plus tôt. Le meurtrier est notamment touché à la tête.

Attaque à la préfecture de police de Paris : une tuerie et des questions

De nombreux fonctionnaires de la préfecture ont assisté au dernier acte de cette funeste séquence. Comme cette employée qui a observé la scène depuis la fenêtre de son bureau. « J'ai vu l'assaillant dans la cour en train de courir après un policier, décrit-elle. Ce dernier a fait plusieurs sommations en lui demandant de poser son arme mais il continuait à se diriger vers lui. Le policier a tiré. »

«Des gens couraient partout»
Selon un autre témoin de la scène, l'auteur du tir a demandé à trois reprises à l'agresseur de poser son couteau avant de faire feu. Ces détonations, en plein centre de Paris, ont immédiatement suscité une certaine panique. Emery Simandi, un interprète qui se trouvait sur place, témoigne : « Autour de moi, il n'y avait que des policiers. Dès qu'on a entendu la détonation, ils ont dégainé leur arme. Quelques instants plus tard, j'ai vu des policières en pleurs. Je me suis dit que ça devait être grave. Des gens couraient partout. »

L'attaque, dont les détails sont connus, soulève encore bien des questions sur ses motivations profondes. Personne n'aurait imaginé Mickaël H. dans la peau d'un meurtrier. Le quadragénaire faisait partie des murs depuis des années. Discret, apprécié, cet informaticien souffrant de surdité passait de bureau en bureau, disposant d'un « haut niveau d'habilitation », d'après l'un de ses collègues. Il s'était converti à l'islam, mais les perquisitions à son domicile n'ont mis en évidence aucun signe de radicalisation. Ni vidéo d'allégeance à un groupe islamiste, ni testament écrit. Il faudra attendre l'examen de son matériel informatique et de son téléphone personnels pour avoir une idée plus précise de ses fréquentations.

Un acte prémédité
Quelle que soit l'origine du drame, l'enquête s'oriente vers un « acte prémédité », selon une source proche du dossier. Les investigations laissent à penser en effet que Mickaël H. n'a pas trouvé son arme — un couteau de cuisine doté d'une lame en céramique d'une trentaine de centimètres — sur place, mais l'a apportée au sein de la préfecture de police. Les investigations sont menées par la Brigade criminelle et l'Inspection générale de la police nationale.


Elles sont coordonnées par le parquet de Paris qui a ouvert une enquête pour « homicides volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique » et « tentatives d'homicides volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique » afin de déterminer les « motivations du passage à l'acte » de l'auteur.

Attaque à la préfecture de police de Paris : ce que l’on sait des victimes
Trois policiers et un agent administratif sont tombés sous les coups de couteau de leur collègue.

Par I.G.
Le 3 octobre 2019 à 22h11
Ils connaissaient les risques du métier mais ils sont morts sur leur lieu de travail, dans l'enceinte même de la Préfecture de police de Paris, sous les coups de couteau d' un de leurs collègues.
Ce jeudi, peu avant 13 heures, trois fonctionnaires appartenant à la Direction du renseignement sont frappés à l'arme blanche dans leurs bureaux : Damien, un major de 50 ans, Brice et Anthony, fonctionnaires tous deux âgés de 38 ans, gardien de la paix pour l'un, adjoint administratif pour l'autre.
Quatre morts en quelques minutes, une blessée dans un état préoccupant
Lorsqu' il quitte les lieux, l'assaillant croise une policière, Aurélia, gardienne de la paix de 39 ans, appartenant la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), frappée à mort à son tour.
LIRE AUSSI > À Gonesse, dans le quartier où vivait l’auteur de la tuerie, c’est le choc
Une agente administrative dépendant de la Direction des ressources humaines est également blessée. Celle-ci se trouve toujours hospitalisée ce soir, dans un état jugé préoccupant.
Elle a subi une opération en urgence. Enfin, un policier a été atteint à l'épaule dans la cour de la préfecture de police. Ses jours ne sont pas en danger.

Attaque à la préfecture : l’appartement de l’assaillant perquisitionné, son épouse en garde à vue
L’agression au couteau est survenue à la mi-journée. L’auteur des faits est un agent administratif de la direction du renseignement.
Par G.L., Z.L. avec I.G.
Le 3 octobre 2019 à 13h38, modifié le 3 octobre 2019 à 23h55

L'ESSENTIEL
  • Un assaillant a attaqué à l’arme blanche des fonctionnaires ce jeudi à la mi-journée, dans les locaux de la préfecture de police.
  • Le drame a fait quatre morts.
  • L’auteur des faits est un agent administratif de la préfecture de police. Il a été abattu par un policier.
  • Sa femme a été placée en garde à vue et son domicile de Gonesse (Val-d’Oise) a été perquisitionné en fin de journée.
  • La préfecture de police a été confinée et un périmètre de sécurité a été installé sur l’île de la Cité.
>> Revivez minute par minute les événements :
23 heures. C'est la fin de ce direct, merci de l'avoir suivi. Vous pourrez retrouver demain toute l'actualité lié à cette attaque et son auteur sur notre site LeParisien.fr
22h26. Ce que l'on sait des victimes. Damien, un major de 50 ans, Brice et Anthony, fonctionnaires tous deux âgés de 38 ans, gardien de la paix pour l'un, adjoint administratif pour l'autre, sont t ombés les premiers. Aurélia, gardienne de la paix de 39, membre de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), a ensuite été tuée.
20h29. L'émotion à la préfecture de police. « Apprendre que des collègues nous ont quittés, même si je ne les connaissais pas, c'est très choquant », souffle une employée du service de l'administration des étrangers. Voici les témoignages que nous avons recueillis sur place.
LIRE AUSSI > À Gonesse, dans le quartier où vivait l’auteur de la tuerie, c’est le choc
19h37. Une minute de silence réclamée par Emmanuel Macron à Rodez (Aveyron), « pour ceux qui sont tombés ». Le président est arrivé avec plusieurs heures de retard dans cette ville de l'Aveyron où doit se tenir un débat sur la réforme des retraites. Qualifiant l'attaque de « véritable drame », il a expliqué avoir passé deux heures à la préfecture de police avec « des gens extraordinairement courageux […] des femmes et des hommes remarquables […] pour être à leurs côtés dans l'émotion et la souffrance ». Le chef de l'Etat s'est ému : « C'est un de leurs collègues qui en a abattu quatre autres. Il faut imaginer ce que ça peut leur faire… »
19h26. « Il était très fermé, comme un geek peut l'être », décrit un collègue de l'information, auteur des faits. « C'est un homme sans histoire, il ne s'est jamais montré violent », ajoute un autre. Voici notre portrait de Mickaël H.
19h07. Le voisinage est « choqué ». Les habitants de la résidence des Platanes à Gonesse (Val-d'Oise), où vivait l'auteur des faits, décrivent une famille qui « n'a jamais fait parler d'elle ». Mickael H. et son épouse, tous deux malentendants, sont parents de deux enfants, âgés de 9 et 3 ans, a appris notre journaliste sur place. Si plusieurs sources évoquent la conversion à l'islam de Mickaël H. – qui est en cours de vérification, selon un proche du dossier – rien n'accrédite à ce stade l'hypothèse d'une radicalisation.

Résidence des Platanes, à Gonesse où habitait le suspect de l' #attaquePP les voisins décrivent un couple normal. Il était bien musulman mais sans signe de radicalisation #Gonesse pic.twitter.com/Aq89yq9kHt
— Thibault Chaffotte (@thibaultchaff) October 3, 2019
18h35. « Nous sommes à leurs côtés ». Laurence Nunez, secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur, apporte son soutien aux familles et aux proches des victimes.

Aux personnels de la @prefpolice, dont j’ai fait partie, aux policiers, à nos forces de sécurité, j’adresse mon soutien et ma solidarité après le drame survenu aujourd'hui à Paris.
Mes premières pensées vont aux familles et aux proches de victimes.
Nous sommes à leurs côtés.
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) October 3, 2019
17h41. L'agresseur s'appelle Mickaël H. Son domicile à Gonesse (Val-d'Oise) est actuellement perquisitionné.


L’immeuble où vivait Mickaël H. à Gonesse./LP/THIBAULT CHAFFOTTE
L’immeuble où vivait Mickaël H. à Gonesse./LP/THIBAULT CHAFFOTTE
17h30. Les enquêteurs explorent notamment la piste d'un conflit personnel, selon des sources concordantes.


17h10. La femme du suspect placée en garde à vue, selon le parquet de Paris.

16h39. Une enquête ouverte pour « homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique » et « tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique », informe le procureur de Paris Rémy Heitz.

16h35. « Juste un fonctionnaire a priori modèle », dit Christophe Castaner, qui s'exprime depuis l'île de la Cité. Cet informaticien de 45 ans n'a « jamais présenté de difficultés comportementales » à la préfecture où il travaillait depuis 2003, dit le ministère de l'Intérieur. Il était fonctionnaire de catégorie C.


16h34. Une perquisition est en cours à Gonesse (Val-d'Oise) où vivait l'assaillant.

16h29. Christophe Castaner reporte ses déplacements.
Le ministre de l'Intérieur devait se rendre en Turquie et en Grèce. Il devrait s'exprimer sur l'attaque dans quelques minutes.

16h13. Deux agents de la préfecture ont assisté au décès de l'assaillant. Ils témoignent. « J'ai vu un homme avec un couteau à la main. Il courait après un policier. Il a fait les sommations mais il ne s'est pas arrêté et le policier a tiré. Au début j'ai cru à un exercice mais non. On a été confinés dans nos bureaux avant d'être évacués », nous confie une femme. Son collègue, un homme, explique : « Le policier qui faisait une pause de garde a fait trois sommations mais l'assaillant ne s'est pas arrêté. Il a tiré deux coups de feu et j'ai vu l'homme tomber. »

16h06. Ce qu'il s'est passé. Vers 13 heures, à l'aide d'une arme blanche, l'auteur des faits s'en est pris à trois policiers dans deux bureaux du premier étage de la préfecture. L'homme a ensuite pris la direction des escaliers, où il a agressé deux femmes avec un couteau de cuisine. Dans la cour du 19 août 1944, un policier lui a intimé l'ordre de lâcher son couteau puis a tiré : il l'a blessé mortellement à la tête.


L’homme a été mortellement blessé à la tête par un policier. /DR
L’homme a été mortellement blessé à la tête par un policier. /DR
15h51. « On nous a tout de suite demandé le confinement », nous raconte une employée de la préfecture. « On a été informé par téléphone qu'une personne avait été abattue au rez-de-chaussée. On nous a tout de suite demandé le confinement. On n'avait pas du tout d'informations sauf celles des médias. L'ambiance était très très pesante. Les collègues étaient stressés et angoissés. »


VIDEO. Paris : un employé de la préfecture de police tue 4 personnes au couteau


15h46. « Autour de moi il n'y avait que des policiers, ils ont immédiatement tous dégainé leur arme »
. Emery, interprète, se trouvait dans la préfecture au moment de l'attaque. Voici son témoignage.

15h37. Les victimes sont une femme et trois hommes. Il s'agit d'un agent administratif et de trois policiers.


15h24. Cédric Villani : « Nous sommes tous sous le choc de cette terrible attaque ». Le candidat à la mairie de Paris exprime ses « premières pensées » aux victimes et à leurs proches. Le mathématicien « apporte son soutien aux forces de l'ordre et au personnel de la Préfecture ».

Nous sommes tous sous le choc de cette terrible attaque à la Préfecture de Police de Paris. Mes premières pensées vont aux victimes et à leurs proches. Je tiens à remercier les services de secours et à apporter mon soutien aux forces de l’ordre et au personnel de la Préfecture.
— Cédric Villani (@VillaniCedric) October 3, 2019
15h20. Emmanuel Macron est sur place. Le président est venu « témoigner son soutien et sa solidarité à l'ensemble des personnels ».

15h05. Élargissement du périmètre interdit à la circulation. Outre les routes situées le long de la préfecture, ce sont dorénavant les rues longeant l'île de la Cité qui sont fermées, comme le quai de la Tournelle. La circulation est particulièrement difficile dans tout le secteur.

Un véhicule du SAMU pénètre sur l'île de la cité #Paris #Police pic.twitter.com/51C7vT4QMf
— Timothée Boutry (@timboutry) October 3, 2019
15h02. Le Conseil de Paris suspend ses travaux. Le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, exprime, au nom de tous les élus parisiens, « notre amitié et notre affection à la préfecture de police, à l'ensemble des victimes et de leurs familles ». « Nous sommes à leurs côtés » poursuit l'élu, soulignant qu'un « hommage solennel » sera rendu ultérieurement au Conseil de Paris. Le Conseil suspend ses travaux jusqu'à 15h45.


15h01. Hidalgo à la préfecture. À la réouverture de la séance du Conseil de Paris, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, explique que la maire de Paris s'est rendue sur l'île de la Cité toute proche après avoir été prévenue du drame par le préfet de police.

Paris pleure les siens cet après-midi après cette effroyable attaque survenue à la @prefpolice. Le bilan est lourd, plusieurs policiers ont perdu la vie. En mon nom et celui des Parisiens, mes premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) October 3, 2019
14h58. Macron attendu sur place. Le président de la République est attendu à la préfecture de police. L'Elysée confirme néanmoins que son déplacement à Rodez, en fin d'après-midi, est maintenu.

14h52. Aucun signalement sur l'agresseur. Selon Loïc Travers, secrétaire Ile-de-France d'Alliance qui parlait à des journalistes devant la préfecture de police, l'assaillant avait 20 ans d'expérience à la préfecture et ne faisait l'objet d'aucun signalement.

"L'auteur présumé a commencé les faits dans son bureau avant de se rendre dans d'autres endroits de la préfecture. Le mobile, à ce stade, n'est pas connu", explique Loïc Travers du syndicat Alliance > Attaque à la préfecture : l’appartement de l’assaillant perquisitionné, son épouse en garde à vue pic.twitter.com/axuyDcqDBI
— Le Parisien (@le_Parisien) October 3, 2019
14h46. Castaner sidéré. « Je suis resté une demi-heure avant d'être évacué. Le préfet est venu sur place. J'ai aussi vu le ministre de l'Intérieur, il était extrêmement pâle », poursuit le témoin.

Des images de la préfecture de police de Paris évacuée après l'attaque pic.twitter.com/775bpyUyOJ
— Le Parisien (@le_Parisien) October 3, 2019
14h40. Témoignage d'un homme qui se trouvait dans la cour de la préfecture. « J'ai entendu un tir, je pense qu'il devait être autour de 12h30. Autour de moi, il n'y avait que des policiers. Ils ont immédiatement tous dégainé leur arme. J'ai été très surpris d'entendre ces tirs car ce n'est pas l'endroit où on imagine que ça puisse se produire. J'ai d'abord pensé à un suicide car il y en a beaucoup en ce moment. Et puis quelques instants plus tard j'ai vu des policières en pleurs. Je me suis dit que ça devait être grave. Les policiers étaient en panique, ça courait partout. Beaucoup de personnes étaient en pleurs. »


14h32. Un blessé. Outre les quatre victimes décédées, l'agression a fait un blessé, selon nos informations.

14h28. Le bilan revu à la hausse : 4 morts, plus l'assaillant. Quatre personnes ont été tuées, en plus de l'assaillant, a appris Le Parisien de sources concordantes.

14h20. Philippe à la PP. Le Premier ministre, Edouard Philippe, vient d'arriver à la préfecture de police.


14h13. « Attention » aux « rumeurs ». Le service de communication de la préfecture demande de faire « attention » aux « rumeurs ».

14h08. Rues fermées à la circulation. Les rues longeant la préfecture sont fermées à la circulation. Il s'agit du boulevard du Palais et de la rue de la Cité. Pour traverser l'île de la Cité, la seule possibilité est d'utiliser le Pont-Neuf.


LP/Louise Colcombet
LP/Louise Colcombet
14h04. Comment l'assaillant a été abattu. L'auteur de l'agression a été abattu dans la cour de la préfecture de police par un policier.

14h02. Au moins deux personnes décédées. Outre l'agresseur, l'une des victimes est morte, selon nos informations.


13h58. L'une des personnes blessées est en arrêt cardio-respiratoire, selon nos informations.

13h54. Un agent administratif de la DRPP.
Selon nos informations, l'auteur de l'agression est un agent administratif de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).

13h52. Castaner sur place. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu sur les lieux.

13h48. L'assaillant serait un personnel de la préfecture. L'agression à l'arme blanche serait survenue après une altercation, apprend-t-on de source policière.


13h45. Au moins deux policiers ont été blessés.

13h40. La station du métro Cité vient d'être fermée au public.


Attaque à la préfecture : l’appartement de l’assaillant perquisitionné, son épouse en garde à vue

13h35. Plusieurs policiers ont été attaqués dans les locaux de la préfecture de police de Paris, sur l'île de la Cité. Selon nos informations, l'assaillant a été abattu.
 
Source : RT France.
Quatre policiers décédés lors de l'attaque à la préfecture de police de Paris, l'assaillant abattu
3 oct. 2019, 13:40

Au moins quatre policiers sont décédés lors d'une attaque survenue dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris. L'assaillant est décédé et au moins une autre personne est grièvement blessée.
  • jeudi 3 octobre
    20h07 CET
    En déplacement dans la ville aveyronnaise de Rodez, Emmanuel Macron a qualifié de «véritable drame» la mort de quatre fonctionnaires tués en milieu de journée par un collègue à la préfecture de police de Paris.
    Le chef de l'Etat a fait observer une minute de silence pour leur rendre hommage au début du débat sur les retraites avec 500 personnes.
    «Ce midi, il s'est passée dans notre pays, à Paris, un véritable drame», a déclaré le chef de l'Etat. «Un individu qui travaillait à la préfecture de police de Paris a tué quatre de ses collègues. Il a ensuite été abattu par un jeune fonctionnaire de police. Je ne peux pas en dire plus aujourd'hui et l'enquête commence», a-t-il ajouté.
    Il a indiqué qu'il s'était rendu en début d'après-midi à la préfecture de police «pour être à leurs côtés dans l'émotion et la souffrance». «J'ai passé deux heures avec des femmes et des hommes remarquables qui [...] jour et nuit font tout pour nous protéger», a-t-il précisé avant de demander la minute de silence «pour ceux qui sont tombés, leurs familles et leurs collègues».
  • 18h13 CET



  • 17h54 CET
    Selon une source policière contactée par RT France, l'assaillant s'était converti à l'islam il y a 18 mois. L'informaticien aurait été en entretien ce 3 octobre avec sa supérieure hiérarchique qui souhaitait le questionner sur son comportement envers les femmes de la préfecture. La fonctionnaire aurait été tuée par l'assaillant avant qu'il ne s'en prenne à d'autres collègues.

    source policière: « Info drpp :
    Le collègue informaticien était en entretien avec sa chef de service (il ne faisait plus la bise aux femmes depuis qqs temps, elle voulait savoir pourquoi). La fin de l'entretien s’est mal passée, il a tué sa chef. »1/3
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019
    « Il est retourné dans son bureau et a tué son collègue. Il est ensuite parti par les escaliers, s’est retrouvé nez à nez avec un collègue, l'a tué. Sur la place de la pp, il rencontre un 4eme collègue ... C'est là qu'il se fait abattre. » 2/3
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019
    Cette même source policière estime exacte une information qui reste pour le moment au conditionnel mais que BFMTV reprend déjà : l’auteur des faits se serait converti à l’islam en 2018. Mais l’enquête est en cours... 3/3
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019


  • 16h51 CET

    En conférence de presse Rémy Heitz confirme que l'auteur de l'attaque était un homme de 45 ans qui travaillait à la préfecture. 3 policiers et un agent de la pref ont été tués. pic.twitter.com/5ydFBMXeqM
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019

  • 16h44 CET
    Selon le procureur de Paris, Rémy Heitz, trois hommes et une femme ont trouvé la mort lors de l'attaque à la préfecture de police de Paris.
  • 16h43 CET
    Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait savoir que l'assaillant «n'avait jamais présenté de difficultés comportementales» ni «le moindre signe d'alerte». Il a par ailleurs reporté son déplacement prévu en Turquie et en Grèce, selon une déclaration du ministère de l'Intérieur rapportée par l'AFP.
  • 15h51 CET
    Selon une information du Point confirmée par RT France, l'auteur de l'agression serait Mickaël A., 45 ans, né à Fort de France, sourd et muet, travaillant à la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris. Il aurait 20 ans d'ancienneté.
  • 15h30 CET



  • 15h29 CET
    Notre correspondant sur place rapporte que la préfecture de police commence à être évacuée.
    La préfecture est progressivement évacuée pic.twitter.com/BkN5pbnZL5
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019

  • 15h25 CET
    Les journalistes ont été autorisés à s'approcher au plus près de la préfecture de Paris, sur l'île de la Cité, au cœur du périmètre de sécurité.
    Silence de plomb devant la préfecture de police de Paris où un espace presse a été aménagé dans un périmètre de sécurité très strict. pic.twitter.com/orFHG7w9DQ
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019

  • 15h21 CET
    Selon Marianne, l'homme responsable des coups mortels était un travailleur handicapé sourd-muet qui aurait agi à l'aide d'un couteau en céramique.
  • 15h15 CET
    L'auteur de l'attaque, selon Loïc Travers, secrétaire Ile-de-France d'Alliance, était un «collègue administratif» qui avait plus de 20 ans d'expérience et ne faisait l'objet d'aucun signalement.
    Toujours selon lui, l'auteur a commencé ses agressions dans son bureau avant de se rendre dans d'autres endroits de la préfecture.
  • 15h11 CET
    «En mon nom et celui des Parisiens, mes premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches», a déclaré le maire de Paris Anne Hidalgo sur Twitter.
    Paris pleure les siens cet après-midi après cette effroyable attaque survenue à la @prefpolice. Le bilan est lourd, plusieurs policiers ont perdu la vie. En mon nom et celui des Parisiens, mes premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches.
    — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) October 3, 2019

  • 15h11 CET



  • 15h04 CET
    Ce que l'on sait pour l'instant de l'agression mortelle de la préfecture de police.
    • L'attaque à l'arme blanche a eu lieu vers 12h30.
    • Quatre personnes sont décédées en plus de l'agresseur.
    • L'auteur de l'agression est un agent administratif de la préfecture de police.
    • Le mobile privilégié est pour l'instant celui du conflit personnel.
    • Le président Emmanuel Macron doit se rendre sur place.
    • Le Premier ministre Edouard Philippe ainsi que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner se sont rendus sur place.
  • 15h02 CET
    D'après notre journaliste présent sur place, des effectifs Vigipirate Police se trouvent à proximité de la préfecture de police de Paris. Il décrit une situation «sous contrôle». Un «périmètre très strict» est néanmoins maintenu.
    Des effectifs Vigipirate Police sont arrivés sur place. La situation est sous contrôle mais périmètre très strict bien entendu. pic.twitter.com/QQYrfST6VF
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019

  • 15h01 CET
    Loïc Travers, secrétaire national adjoint de la section Île-de-France du syndicat de police Alliance, s’est adressé à la presse. «A ce stade le mobile n’est pas connu. Est-ce quelqu’un qui a pété un plomb ? Est-ce pour une autre raison ? Il est encore trop tôt pour le dire», a-t-il fait savoir.
  • 14h53 CET
    Selon l'AFP, les enquêteurs envisagent un conflit personnel pour expliquer le mobile de l'agresseur, ce qui tendrait à écarter pour l'instant la piste terroriste.
    L'auteur des faits travaillait à la Direction du renseignement de la préfecture de police.
  • 14h47 CET
    Le reporter de RT France présent dans le quartier a constaté que l'île de la Cité était toujours bouclée.
    Toute l'île de la Cité est bloquée à Paris autour de la préf de police où une attaque au couteau aurait eu lieu. Une source policière nous dit au conditionnel qu'un employé de la préfecture travaillant au service informatique de la DRPP aurait attaqué ses collègues au couteau pic.twitter.com/XmCagdnm4X
    — Antoine B (@AntoineLaBoite) October 3, 2019

  • 14h34 CET
    Le Parisien, citant des «sources concordantes», affirme que quatre personnes ont été tuées, en plus de l'assaillant, ce qui porterait le bilan à cinq morts.
    La même information a été diffusée par plusieurs autres médias, dont l'AFP.
  • 14h27 CET
    Le Premier ministre Edouard Philippe est arrivé sur place, selon Le Parisien.
  • 14h26 CET



  • 14h22 CET
    Les accès à l'île de la Cité ont été bouclés par la police, comme l'a constaté un journaliste présent sur les lieux.
    Tous les accès à l’île de la Cité sont bloqués par les forces de l’ordre @A2PRLpic.twitter.com/uCIDR8ySAJ
    — Boris Kharlamoff (@BorisKharlamoff) October 3, 2019

  • 14h19 CET
    Selon les informations de France 2, l'agresseur s'en est pris à plusieurs policiers avant d'être abattu par un autre policier qui a usé d'un fusil mitrailleur.
  • 14h13 CET
    Des images du quartier de la Cité publiées quelques instants après l'annonce de l'agression montrent un secteur quadrillé par les forces de l'ordre avec de nombreux véhicules de secours.
    URGENT - Attaque au couteau à la préfecture de police à Paris sur des policiers. Plusieurs victimes, l’assaillant abattu.

    Important dispositif en train de se mettre en place. pic.twitter.com/cwCQCej7vR
    — Remy Buisine (@RemyBuisine) October 3, 2019

  • 14h09 CET
    Un message d'alerte a été diffusé dans les hauts-parleurs du palais de Justice de Paris, situé en face de la préfecture, peu avant 14h.
    «Une agression s'est produite à la préfecture de police. La situation est maîtrisée. Le secteur de la Cité reste sous surveillance», pouvait-on entendre, selon l'AFP.
  • 14h07 CET
    Toujours selon Le Parisien, une des victimes de l'agression est décédée.
  • 14h04 CET
    Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est rendu sur place, selon Le Parisien.
  • 14h01 CET
    Selon Le Parisien, l'auteur de l'agression est un agent administratif de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP)
Des policiers ont été attaqués au couteau à la préfecture de police de Paris sur l'île de la Cité en début d'après-midi le 3 octobre. L'assaillant aurait été abattu par un policier tandis qu'un autre fonctionnaire est blessé selon France bleu.

13:35, la station Cite est fermée (mesure de sécurité) #RATP#ligne4
— Ligne 4 RATP (@Ligne4_RATP) October 3, 2019
La station de métro de l'île de la Cité a été fermée pour raison de sécurité, a fait savoir le compte Twitter de la ligne 4 du métro parisien.

Le périmètre autour de la préfecture de police était lui aussi bouclé et les secours sont sur place, selon l'AFP. Selon les informations du Parisien, un deuxième assaillant pourrait se trouver dans les locaux.
 
Le criminel : Mickael H. (Harpon), 45 ans. Originaire de Sainte Anne en Martinique. Vivant à Gennevilliers. Informaticien à la direction du renseignement de la PP. Converti à l’islam en 2017.
 
Good evening, @Ursus Minor.
Bastian, I'm a little bit puzzled that such important information should remain confined to the thread français.

Perhaps we can have a summary of the events in English at some point in time.
Indeed. That's why I just created this one too :

I may be forgiven if I'm wrong, but it seems that a Paris policeman who recently converted to Islam has actually killed and wounded several colleagues with a kitchen knife... 👨‍🍳

It is interesting to read that his conversion to Islam is actually mentioned by the media. Here in Germany such information would have been anathema...
Frankly, it's a rather strange event, even by nowadays standards.
Probably a MK case, used to put some pressure on both policemen and muslims, by the PTB.
 
Tuerie à la préfecture de police : pourquoi la piste terroriste est privilégiée
Le parquet national antiterroriste est saisi après la découverte d’indices renforçant l’hypothèse d’une action djihadiste.

Par Service des Informations générales
Le 4 octobre 2019 à 18h08, modifié le 4 octobre 2019 à 19h56

Les attaques au couteau commises jeudi à la préfecture de police de Paris, qui ont fait quatre morts et plusieurs blessés, relèveraient bien d'un acte terroriste. La section antiterroriste de la police judiciaire parisienne a été officiellement saisie de l'enquête par le parquet national antiterroriste de Paris.
Mickaël H., un informaticien de la préfecture, avait acheté son couteau, muni d'une lame en céramique de 33 cm, le matin même. Selon une source proche du dossier, les investigations ont révélé qu'il avait adressé à sa femme un SMS évoquant cet achat peu avant de passer à l'action. Elle aurait répondu en substance : « Seul Dieu te jugera ». Au moins l'une des victimes aurait été égorgée.
L'auteur des faits a par ailleurs été l'objet d'un « signalement » après l'attentat contre Charlie Hebdo commis en janvier 2015.
« Assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste »
Dans ce nouveau contexte, l'enquête, diligentée jusqu'alors par le parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d' « assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé le PNAT.
Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en co-saisine, a-t-il ajouté. Des fréquentations de Mickael H. présentées comme appartenant à la mouvance salafiste intriguent notamment les enquêteurs de la brigade criminelle, selon des sources concordantes.
Peu après l'attaque, jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que cet employé atteint de surdité « n'avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d'alerte ».
Quatre victimes et plusieurs blessés
Jeudi entre 12H30 et 13H00, muni d'un couteau de cuisine, Mickaël H., un informaticien de 45 ans en poste à la PP depuis 2003 et récemment converti à l'islam, a d'abord mortellement blessé deux policiers et un agent administratif de la direction du renseignement de la PP, dans deux bureaux au premier étage du bâtiment. Il s'en est ensuite pris, dans un escalier, à deux femmes: l'une policière, l'autre employée aux ressources humaines.
La première a été mortellement blessée, la seconde conduite à l'hôpital où son état de santé n'inspirait plus d'inquiétude vendredi. Il est ensuite descendu dans la cour. Là, un policier, en poste depuis seulement six jours, l'a sommé en vain de lâcher son couteau, avant de le blesser mortellement à la tête avec son arme de service. Un autre fonctionnaire a été blessé et conduit à l'hôpital, sans pronostic vital engagé.
 
À la préfecture de police de Paris, « tout le monde est traumatisé »
Au lendemain de la tuerie terroriste, un temps de recueillement a été organisé ce vendredi matin. Au sein de l’institution historique, les agents « rasent les murs, silencieux ».
Par Céline Carez
Le 4 octobre 2019 à 20h11
Une préfecture protégée comme un bunker, un déploiement inhabituel de policiers alignés, fusil d'assaut en bandoulière, des médias faisant le pied de grue derrière des barrières métalliques... Et à l'intérieur du bâtiment, les visiteurs habituels, filtrés et fouillés comme dans un sas d'aéroport avec plus de fébrilité que d'habitude. « Il faut comprendre », s'excuse presque un trentenaire en civil, affecté au scan des sacs, brassard orange au bras, « avec ce qui s'est passé hier... ».
Une ambiance pesante sur l'île de la Cité
Ce vendredi matin, l'ambiance était pesante à la préfecture de police, sur l'île de la Cité (IVe). Au lendemain de la tuerie, considérée depuis ce vendredi comme « assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », qui a endeuillé ce bâtiment symbolique au cœur de Paris, faisant cinq morts (dont l'assaillant, lui-même agent administratif de la préfecture), la préfecture n'a pas ouvert ses portes le matin comme les autres jours...
« On ne laisse passer que les gens qui ont des rendez-vous », indique une policière à l'entrée, devant la queue de visiteurs qui s'étale sur 100 mètres. « Je ne comprends pas pourquoi », s'impatiente une trentenaire à l'accent russe venue pour une carte de séjour. « Vous n'avez pas regardé la télé hier ?, s'agace un jeune homme.
« Un moment nécessaire pour se retrouver ensemble »
A 11 heures, le bâtiment habituellement ouvert au public avait gardé portes closes. Didier Lallemant, préfet de police, avait organisé « un moment de recueillement » et une minute de silence dans la grande cour, en présence de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, et de Laurent Nunez, secrétaire d'Etat.
« On était près de 400 », détaille un commandant, « policiers en uniforme et en civil, tous corps confondus ». « C'était un moment nécessaire pour se retrouver ensemble, ajoute Yvan Assioma, secrétaire régional du syndicat Alliance Paris, un hommage à nos collègues tués, un moment où on fait corps, un moment de solidarité. »
« Ne vous sentez pas coupables »
Car au sein de cette institution, « tout le monde est traumatisé ». « Le préfet a eu des mots justes et forts, de la compassion », estime pour sa part un haut fonctionnaire de police. « Ne vous sentez pas coupable !, leur a-t-il dit. Cette agression était improbable de l'intérieur ».
Ce même policier, pourtant aguerri au terrorisme – «J'étais au Bataclan et à Charlie Hebdo » –, confie sa « sidération ». Ce jeudi, tout juste après le drame, il est descendu voir une des victimes tuées, au sol. « J'avais besoin de réaliser, lâche-t-il. Que cette femme que je connais, maman de deux jeunes enfants, qui les a embrassés le matin avant de partir au travail, ne reviendra pas ».
Dans l'escalier C de la préfecture, lieu de la tuerie, une table a été installée. Des roses blanches et des lys blancs y ont été déposées. En haut de l'escalier, les bureaux où le terroriste a commencé sa folle tuerie ont été gelés comme scène de crime.
Une cellule psychologique mise en place
Ce vendredi, beaucoup d'employés ne sont pas venus travailler. «On leur a dit Restez chez vous ! », poursuit le haut fonctionnaire. Ici, on sent une grande détresse. Les gens rasent les murs, silencieux ».
Depuis jeudi soir, le préfet a mis en place une cellule psychologique. « Beaucoup de policiers ont assisté à la fusillade », indique ce haut fonctionnaire. « Ils ont croisé l'assaillant dans son périple fou ou connaissaient les victimes ».
 
Tuerie à la préfecture de police : l’épouse de l’agresseur décrit son «comportement agité» la veille
En garde à vue, l’épouse de l’agent administratif qui a tué quatre policiers jeudi a affirmé qu’il avait eu un comportement inhabituel auparavant.
Par Le Parisien avec AFP
Le 4 octobre 2019 à 10h11, modifié le 4 octobre 2019 à 15h34

Lors de sa garde à vue, l'épouse de l'homme qui a tué jeudi à coups de couteau quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris a décrit aux enquêteurs un « comportement inhabituel et agité » de son mari la veille au soir.
La femme de cet agent administratif de 45 ans, abattu par un policier, est entendue depuis jeudi par les enquêteurs de la Brigade criminelle. Sa garde à vue a été prolongée, a indiqué vendredi après-midi le parquet de Paris.
Selon cette femme, son mari s'est réveillé la veille au soir des faits « brutalement dans la nuit », il « a entendu des voix » et il était « incohérent » précise BFMTV.
Les perquisitions menées jeudi au domicile du couple à Gonesse (val-d'Oise) n'ont pas révélé d'éléments accréditant l'hypothèse d'une radicalisation violente de cet homme, converti à l'islam il y a 18 mois, précise une source proche du dossier. Le matériel informatique saisi lors de la perquisition était toujours en cours d'examen vendredi.
Jeudi, cet homme né à Fort-de-France a semé la mort au sein même de la Préfecture de police (PP) de Paris, située dans le coeur historique de la capitale et qui regroupe les grandes directions de la police parisienne, à l'exception de la police judiciaire.
Tuerie à la préfecture de police : l’épouse de l’agresseur décrit son «comportement agité» la veille

L'homme travaillait en tant qu'informaticien au service technique de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) et souffrait de surdité. Il travaillait à la préfecture de police depuis 2003.
 
PS :
Selon cette femme, son mari s'est réveillé la veille au soir des faits « brutalement dans la nuit », il « a entendu des voix » et il était « incohérent ».
Peut-être pas une programmation mentale MK, mais l'usage de drogues et/ou de psychotronique pour déséquilibrer le système nerveux et faire entendre des voix (ou encore une combinaison des deux ou trois)...
Maybe not a MK mind control, but the use of drugs and/or of psychotronics in order to unbalance the nervous system and make the guy hear voices (or a combination of two or three of these).
 
Tuerie de la préfecture : l’incroyable sang froid du policier stagiaire qui a neutralisé le tueur
Ce jeune gardien de la paix affecté depuis quelques jours seulement à son poste a mis fin au périple meurtrier en faisant preuve d’une remarquable maîtrise.

Par Eric Pelletier
Le 4 octobre 2019 à 12h40, modifié le 4 octobre 2019 à 16h19
Il était affecté à la préfecture de police depuis quelques jours seulement. Le jeune gardien de la paix stagiaire qui a « neutralisé » l'assaillant, jeudi dans la cour d'honneur, l'a touché de plusieurs balles, dont une au moins à la tête. Mickaël H., agent administratif en charge de l'informatique à la Direction du renseignement, venait de tuer quatre policiers. Il est mort sur le coup.
Au terme de la formation d'un an, les gardiens de la paix sont affectés en fonction de leur rang de sortie, c'est-à-dire de leur classement. Environ 150 places sont réservées à la garde des bâtiments, notamment l'Elysée, le ministère de l'Intérieur et la préfecture de police de Paris. Avant d'arriver en poste, ces policiers, qui forment la base d'une « pyramide » policière dirigée par les commissaires, ont bénéficié d'une séance de tir par semaine, centrée autour de l'utilisation de l'arme de service, un pistolet Sig Sauer 9 mm mais aussi du pistolet-mitrailleur HK UMP, lui aussi de calibre 9 mm. Sont étudiées également les conditions juridiques de leur usage.

La notion de « périple meurtrier »
Ce jeudi, après avoir effectué à haute voix les indispensables sommations, le policier a eu recours à son arme dans le cadre d'un « périple meurtrier », notion entrée en application dans la loi en février 2017. Celle-ci étant la conséquence directe des attentats de 2015 et de 2016.

Le périple meurtrier répond à plusieurs conditions cumulatives : un ou plusieurs meurtres ou tentatives ont été commis, le policier a des raisons réelles et objectives de croire à une réitération probable de ces actes, et cela dans un temps rapproché du premier acte criminel.


Après avoir déverrouillé la sûreté manuelle, le fonctionnaire a appuyé sur la détente d'un « HK G 36 » selon la préfecture de police. Un fusil d'assaut, dont l'utilisation nécessite une habilitation spécifique. Il a tiré en coup par coup. Les tirs en rafale sont en effet très déconseillés dans un environnement urbain.

Dans les séances de formation initiale ou continue, l'administration apprend aux policiers à viser en priorité la partie la plus large du corps de l'assaillant, en l'occurrence le tronc, en remontant ensuite pour viser la tête, afin de le « neutraliser » même s'il porte un gilet pare-balles ou une ceinture explosive. « Le jeune fonctionnaire a fait preuve d'un sang-froid exemplaire », relève une source policière.
 
Tueur de la préfecture de police de Paris : de nombreux indices de radicalisation
Après vingt-quatre heures de flottements, la justice enquête sur un acte terroriste. C’est l’analyse du téléphone du meurtrier qui a fait basculer l’enquête.
Par Service des Informations générales (avec Anne Collin, à Gonesse)
Le 4 octobre 2019 à 22h22, modifié le 5 octobre 2019 à 11h55

La justice enquête désormais sur une probable attaque djihadiste. Les agressions au couteau, commises ce jeudi à la préfecture de police de Paris (quatre morts et plusieurs blessés), sont désormais traitées comme un acte terroriste. Un séisme à l'échelle de l'institution policière car, cette fois, la mort est venue de l'intérieur.
L'assaillant, Mickaël Harpon, 45 ans, était agent administratif depuis 2003. Selon les premiers éléments de l'enquête et malgré plusieurs alertes sur une possible radicalisation après sa conversion à l'islam, un djihadiste en puissance était donc employé dans l'un des principaux services de renseignement français, en pointe dans la lutte contre l'islam radical.
Ce vendredi soir, après plus de vingt-quatre heures de flottements et de rumeurs, la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne, mais aussi la Direction centrale de la police judiciaire ainsi que la DGSI, ont été officiellement saisis de l'enquête par le parquet national antiterroriste. Les premiers indices étaient pourtant connus très tôt par l'administration.
Il disposait d'une habilitation secret-défense
Le jour de la tuerie, l'une des victimes décline l'invitation à déjeuner de ses collègues. Ce major, membre de la DRPP, reste à son bureau. C'est là, au premier étage, qu'il est égorgé. « Les autres victimes sont, elles, frappées au niveau du thorax », relève une source proche du dossier. « Avec acharnement », ajoute une seconde source.
L'enquête met très rapidement en évidence l'achat d'un couteau, muni d'une lame de 33 cm en céramique, une matière non détectable par les portiques de sécurité. Mickaël H. se l'est procuré le matin même à proximité de la préfecture. Peu avant de passer à l'action, il a envoyé à sa femme un SMS évoquant cet achat. C'est un des éléments centraux qui fera basculer le dossier, tôt vendredi matin. L'épouse, qui se trouvait toujours en garde à vue vendredi, aurait répondu en substance : « Seul Dieu te jugera. Allahou akbar ». Deuxième point central du début de l'enquête, l'analyse poussée du portable du meurtrier a démontré ses liens avec un prédicateur d'une mosquée du Val-d'Oise connu de la DGSI.
LIRE AUSSI > Aurélia, Anthony, Brice, Damien… qui sont les victimes de la tuerie de la préfecture ?
Mickaël Harpon, en charge de la maintenance des ordinateurs du millier de fonctionnaires du renseignement parisien, avait accès à des informations ultrasensibles, entre autres celles en lien avec l'islam radical. Il disposait d'une habilitation secret-défense, situation qui impose une enquête administrative approfondie. « Il disposait notamment des adresses de chaque fonctionnaire », s'inquiète un policier. Ces quatre dernières années pourtant, le comportement de cet agent administratif avait plusieurs fois attiré l'attention.
Propos tenus après l'attentat contre Charlie Hebdo
Sur procès-verbal lors des premières investigations, un des collègues de Harpon a indiqué qu'après l'attentat de Charlie Hebdo qui avait fait douze morts en janvier 2015, ce dernier s'était écrié : « C'est bien fait ! ». Le 30 août de la même année, Harpon relayait sur Facebook un article jugeant que « la France est classée en tête des pays les plus islamophobes d'Europe ». Pour autant, il restait inconnu des services de renseignement, ces alertes n'étant apparemment pas remontées.
À la mosquée de Gonesse, ville où habitait Harpon, on confirme que l'assaillant de la préfecture de police de Paris venait y prier régulièrement. Mais personne ne semble avoir détecté une quelconque radicalité. « Le soir en général, parfois le matin tôt mais jamais le vendredi en raison de ses horaires de travail. Il était présent à la prière il y a encore quelques jours », affirme-t-on.
On décrit un homme « très poli, discret et respectueux » qui serrait toujours la main des membres de l'association de la mosquée avec qui les conversations se cantonnaient à quelques échanges cordiaux en raison de son handicap (il souffrait de surdité). Pour les mêmes raisons, il semblait peu échanger avec les autres fidèles. « Il partait en général juste après la prière », explique-t-on. Et de préciser également que Mickaël Harpon s'était converti il y a déjà plusieurs années et qu'il n'avait « jamais donné aucun signe d'une pratique extrême de sa religion ».

Des policiers évoquent des pressions
Le matin de l'attaque, Harpon aurait refusé d'embrasser les femmes, selon un policier. La conduite des premières heures d'enquête laissera des traces au sein des services de police. Des policiers, sous couvert de l'anonymat, évoquent en effet des pressions sur des membres de la DRPP pour ne rien révéler des alertes passées sur le comportement de l'adjoint administratif. Quelques-uns en ont fait état à la Crim', refusant que leurs propos soient consignés sur procès-verbal.

Les autorités ont-elles cherché à minimiser la réalité ou, à tout le moins, retarder l'échéance de l'annonce d'un acte terroriste commis de l'intérieur ? Y a-t-il eu un problème de transmission de ces informations entre la DRPP, la PP et la place Beauvau ? Jeudi, peu après les faits, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, affirmait que l'adjoint administratif n'avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d'alerte ». Sollicité ce vendredi soir, le Parquet national antiterroriste se refusait à tout commentaire.
 
Tuerie de la «PP» : deux couteaux en métal, la piste radicale confirmée… ce que l’on sait
Selon le procureur du parquet national antiterroriste, de nombreux éléments attestent de la nature terroriste de l’attaque commise par Mickaël Harpon.
Par A.R.
Le 5 octobre 2019 à 16h43, modifié le 5 octobre 2019 à 19h59

Saisi 24 heures après les faits, le parquet national antiterroriste a tenu ce samedi sa première conférence de presse sur la tuerie de la préfecture de police de Paris qui a fait quatre morts parmi des policiers. Le premier procureur de la République de ce parquet spécial, Jean-François Ricard, a d'abord clairement confirmé le caractère terroriste des faits, assurant qu'ils avaient été « prémédités » par son auteur.
Et de détailler que ce dernier, Mickaël Harpon, avait bien « l'intention de mourir au cours de son acte ». Selon le magistrat, plusieurs autres éléments attestent par ailleurs de la nature terroriste : le type de blessure sur au moins une victime (qui a été égorgée, NDLR), le contexte de radicalisation - une « vision radicale de l'islam », des contacts avec des individus de la « mouvance islamiste salafiste », « son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes », « son changement d'habitude vestimentaire depuis quelques mois » et « sa justification » des attentats de Charlie Hebdo en 2015 - puis les messages à caractère exclusivement religieux qu'il a envoyé à son épouse quelques minutes avant les actes. Soit 33 SMS échangés se terminant par « Allahou Akbar » et « Suis notre prophète bien aimé et médite le Coran ». La garde à vue de son épouse a été prolongée.

Mickaël Harpon/DR
Mickaël Harpon/DR

Finalement pas de couteau en céramique
Le magistrat a ensuite révélé que, contrairement aux informations fournies dans un premier temps, l'agent administratif de la préfecture n'avait pas de couteau en céramique indétectable aux portiques de sécurité mais bien « un couteau en métal et un couteau à huîtres ». Deux armes qui auraient donc dû sonner s'il avait bien été contrôlé.
Selon le récit précis du déroulé fait par le procureur, Mickaël Harpon a acheté ces deux couteaux à la pause déjeuner, dans la rue Saint-Jacques voisine de l'île de la Cité où il travaillait. Il a ensuite effectué un petit détour pour dissimuler ces armes sur lui, avant de revenir dans son bureau. Aucun détail n'a été donné sur la façon dont il a passé la sécurité mais, selon plusieurs syndicalistes de policiers, il est courant que des agents qui passent tous les jours soient « moins contrôlés ». D'autant qu'à son retour, « son comportement ne trahit aucune fébrilité », selon l'analyse des vidéos.

7 minutes d'une « extrême violence »
Au total, sa tuerie a duré 7 minutes. Une « scène d'extrême violence », a jugé le procureur, expliquant que ses collègues avaient été surpris pendant qu'ils déjeunaient dans leur bureau.


L'assaillant a d'abord tué deux personnes, un major de police âgé de 50 ans et un gardien de la paix de 38 ans, qui se trouvaient dans son bureau et y étaient restées pour déjeuner. Le premier « présente une large plaie à la gorge » tandis que le second a été touché « par de multiples coups de couteau dans la région thoraco-abdominale », a encore détaillé le procureur.

Mickaël Harpon s'est ensuite « dirigé vers un autre bureau situé au même étage à l'intérieur duquel il a porté plusieurs coups de couteau à un agent administratif de 37 ans, dont deux devaient se révéler mortelles ». Puis il « a tenté de pénétrer dans un autre local, heureusement fermé, où se trouvaient trois autres fonctionnaires en train de déjeuner », avant d'emprunter l'escalier menant à la cour de la préfecture. Là, « il a porté plusieurs coups de couteau à une fonctionnaire de police, gardien de la paix âgée de 39 ans, qui devait décéder des suites de ses blessures ».
 
Tueur de la préfecture de police : «Il y a eu une faille, il faut en connaître l’ampleur»
Jean-Paul Mégret, le secrétaire général adjoint du syndicat indépendant des commissaires, estime que la police doit se doter de textes afin d’écarter plus facilement les fonctionnaires radicalisés.
Par Vincent Gautronneau
Le 5 octobre 2019 à 18h13

Mickaël Harpon, l'auteur de la tuerie de la préfecture de police de Paris qui a fait quatre morts jeudi 3 octobre, avait prémédité ses actes, a indiqué ce samedi Jean-François Ricard, le procureur antiterroriste. Jean-Paul Mégret, secrétaire général adjoint du syndicat indépendant des commissaires, revient sur la surveillance des policiers radicalisés.
Un homme a priori radicalisé a pu évoluer sans être repéré au sein de la préfecture de police. Y a-t-il eu une faille ?
JEAN-PAUL MÉGRET.
C'est une évidence, il y a eu une faille. Il faut désormais que l'on connaisse l'ampleur de celle-ci. Il semble y avoir eu des éléments inquiétants autour de ce fonctionnaire. Cela a-t-il été signalé à la hiérarchie? Si oui, qu'a-t-elle fait de ces informations? On doit savoir si des rapports ont été faits par ses collègues ou si on en est resté à des signalements verbaux… À mes yeux, on ne coupera pas à une enquête administrative sur ce volet. C'est indispensable pour savoir d'où viennent les failles.
Comment expliquer que cet homme ait pu rester si longtemps en poste au sein d'un service chargé de faire du renseignement, notamment sur l'islamisme radical ?
Pour ne pas être trop négatif, je parlerais de naïveté ou de bureaucratie… Dans tous les cas, cela pose un souci. La DRPP (NDLR : direction du renseignement de la préfecture de police de Paris) avait renforcé les contrôles pour tous les autres fonctionnaires des directions de la PP (préfecture de police). Ces contrôles renforcés, les ont-ils appliqués à eux-mêmes ? À s'intéresser de près aux autres, n'ont-ils pas dilué leurs capacités d'enquête quitte à rater quelque chose au sein de leur service, pourtant très sensible ? Tout cela, il faut l'expliquer, et c'est pour cela qu'il convient de mener une enquête.
Cela pose la question de la lutte contre la radicalisation au sein même de la police…
Depuis les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il y a eu un renforcement de la détection, on ne peut pas le nier. Mais que fait-on des radicalisés ? Aujourd'hui, on a quelques dizaines de personnes dans la police qui sont considérées comme radicalisées. Et après ? On se les refile entre service, on les oriente vers des tâches moins sensibles, mais ils restent dans la police. Après ce drame, il va falloir être plus rigoureux : si quelqu'un est radicalisé, pose des problèmes, il doit être écarté.

Ce n'est pas le cas aujourd'hui ?

Actuellement, il n'y a pas de dispositif juridique, de texte… S'il n'y a pas de délit, une radicalisation n'est pas une cause de révocation, donc l'administration est bloquée. Elle a aussi peur d'être taxée de racisme, d'islamophobie. Il est essentiel de faire un examen approfondi des règlements et des blocages. On vient de vivre des faits dramatiques, on ne peut pas se permettre une deuxième affaire de ce type.


L'IGPN s'est toutefois de dotée d'enquêteurs spécialisés dans la lutte contre la radicalisation dans la police ?

Oui, mais ils fonctionnent uniquement sur signalement. Faute d'effectifs, ils ne sont pas proactifs. Or, nous n'avons pas toujours de signalements… Les chefs tentent de se débarrasser des personnes, mais ils savent qu'ils vont refiler une patate chaude à la hiérarchie, que ça ne va pas plaire, et que rien ne sera fait du fonctionnaire problématique car les mécanismes juridiques n'existent pas.

Faut-il aussi faire évoluer les mécanismes de contrôle, notamment pour les fonctionnaires qui ont une habilitation secret-défense ?

Les habilitations sont examinées tous les cinq ans. Mais on sait maintenant que des personnes peuvent basculer en quelques mois. Les contrôles doivent être plus fréquents. La DGSI a par exemple très bien saisi le souci et dédie de vrais moyens à la détection de comportements problématiques. Ils ont un vrai pouvoir d'enquête sur leurs fonctionnaires. Cela doit nous inspirer dans le reste de la police. On doit se servir de cette défaite. On a clairement été mis en échec, on doit réagir avant d'être mis échec et mat.
 
Extracts from the previous articles :
Extrait des articles précédents :
L'assaillant, Mickaël Harpon, 45 ans, était agent administratif depuis 2003. Selon les premiers éléments de l'enquête et malgré plusieurs alertes sur une possible radicalisation après sa conversion à l'islam, un djihadiste en puissance était donc employé dans l'un des principaux services de renseignement français, en pointe dans la lutte contre l'islam radical.
It would be funny if it wasn't tragic !
Ce serait drôle si ça n'était pas tragique !

1st/1e version :
L'enquête met très rapidement en évidence l'achat d'un couteau, muni d'une lame de 33 cm en céramique, une matière non détectable par les portiques de sécurité.
2nd/2e version :
Finalement pas de couteau en céramique
Le magistrat a ensuite révélé que, contrairement aux informations fournies dans un premier temps, l'agent administratif de la préfecture n'avait pas de couteau en céramique indétectable aux portiques de sécurité mais bien « un couteau en métal et un couteau à huîtres ». Deux armes qui auraient donc dû sonner s'il avait bien été contrôlé.
Selon le récit précis du déroulé fait par le procureur, Mickaël Harpon a acheté ces deux couteaux à la pause déjeuner, dans la rue Saint-Jacques voisine de l'île de la Cité où il travaillait. Il a ensuite effectué un petit détour pour dissimuler ces armes sur lui, avant de revenir dans son bureau. Aucun détail n'a été donné sur la façon dont il a passé la sécurité mais, selon plusieurs syndicalistes de policiers, il est courant que des agents qui passent tous les jours soient « moins contrôlés ». D'autant qu'à son retour, « son comportement ne trahit aucune fébrilité », selon l'analyse des vidéos.

About "damage control" / À propos de « contrôle des dégâts » :
La conduite des premières heures d'enquête laissera des traces au sein des services de police. Des policiers, sous couvert de l'anonymat, évoquent en effet des pressions sur des membres de la DRPP pour ne rien révéler des alertes passées sur le comportement de l'adjoint administratif. Quelques-uns en ont fait état à la Crim', refusant que leurs propos soient consignés sur procès-verbal.

Les autorités ont-elles cherché à minimiser la réalité ou, à tout le moins, retarder l'échéance de l'annonce d'un acte terroriste commis de l'intérieur ? Y a-t-il eu un problème de transmission de ces informations entre la DRPP, la PP et la place Beauvau ? Jeudi, peu après les faits, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, affirmait que l'adjoint administratif n'avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d'alerte ».
 
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