Ça fait un moment que je ne lis plus du tout la rubrique "changements terrestres". Les titres se suffisent à eux-mêmes. Je reviens avec mon anecdote d'il y a 20 ans qui à mon avis dit tout : neige dans l'Hérault en plein mois d'août. A l'époque, encore largement imprégné de la propagande climatique, j'en étais choqué, j'ai immédiatement pensé que le climat se déréglait et toussa toussa. Puis en recherchant on trouve que des particularités climatiques de ce genre sont en fait normales, se produisent partout dans le monde, et qu'on peut les trouver si on les cherche. En fait, ces particularités sont statistiquement normales, et ce serait le fait qu'il ne s'en produise pas qui serait extrêmement curieux, puisque les zones climatiques et micro-climatiques dans le monde étant extrêmement nombreuses, il peut très bien neiger à l'ouest du Canada pendant qu'il y a canicule à l'est sans qu'il n'y ait rien de bizarre dont on puisse tirer de conclusions globales.
Les conclusions globales peuvent se tirer uniquement sur des tendances durables qui se vérifient d'années en années, et c'est exactement sur la difficulté sur laquelle repose ce genre d'études que se base l'intoxication climatique de masse, puisqu'on remarque deux choses à ce sujet :
1) Les études sont presque systématiquement orientées
2) On baigne dans un catastrophisme qui est louche par lui-même
Je dis que ce catastrophisme (et SOTT.net en pratique juste une version inversée : refroidissement versus réchauffement) est louche puisque ceux qui le répandent (mais plus particulièrement en ce qui concerne le réchauffement) ressentent le besoin de transformer même des événements géopolitiques parfaitement explicables en événements climatiques catastrophiques. Exemple : la vague migratoire qui serait le résultat du réchauffement. Autre exemple : l'alarmisme sur les moustiques et les maladies tropicales, alors qu'il existe des tas de moustiques évoluant plutôt en régions froides, et que, si les moustiques tropicaux débarquent en Europe, c'est plus une question de transports intercontinentaux que de climat, comme avec des tas d'autres espèces qui se répandent du nord au sud et du sud vers le nord, non pas parce qu'ils sont portés par le climat, mais parce qu'ils sont portés par les bateaux, voire les avions. De même, la propagande climatique essaye de nous faire prendre l'assèchement de lacs pour des cas de catastrophes climatiques, quand on découvre qu'ils sont en fait dus à des barrages récents, dès qu'on cherche un peu.
Pour moi, preuve est faite qu'autour du climat, on baigne seulement dans un climat d'hystérie psychologique d'une humanité qui vient de comprendre que le climat pouvait effectivement avoir un impact sur elle et sur sa survie (ou son mode de vie), puisque l'on sait bien que d'anciennes civilisations ont disparu pour des raisons liées à des conditions climatiques particulières. Donc oui, le climat change, mais il change souvent localement (changements dans les précipitations probablement dus à des modifications chaotiques complexes concernant la région mais aussi les régions environnantes) tandis qu'il est nettement plus stable à l'échelle globale. On ne peut donc pas tirer de conclusions globales sur des observations locales, et même si l'on peut craindre, par exemple, que l'affaiblissement du jet stream cause des hivers beaucoup plus rigoureux en Europe, on ne peut pas savoir, à l'échelle globale, ce que seront les conséquences, car c'est justement ce type de modifications qui peuvent causer des variations climatiques locales telles que celles qui ont causé la perte de certaines civilisations précolombiennes ou moyen-orientales, par exemple. Et ce même s'il y a beaucoup de prophètes qui prétendent le contraire, c'est à dire qui prétendent, eux, savoir.
Bref, ce que fait la rubrique "changements terrestres", c'est repérer les cas qui, bien que statistiquement normaux, sortent des "moyennes climatiques", aussi appelées à tort "normales saisonnières", et dans ce fatras, faute d'une bonne maîtrise de la science climatique humaine, encore très largement faillible et faillie, faute d'études et de méta-études solides en la matière (elles sont pratiquement toutes orientées politiquement, ou encore les chercheurs sont manipulés pour produire les résultats attendus, quand ils ne se manipulent pas eux-mêmes et leurs études pour obtenir les financements, en fournissant les résultats attendus, c'est à dire orientés, tout ça est un phénomène social complexe, bien que facile à cerner), et bien on accumule les "regardez ici il fait chaud", "là par contre il a neigé", et quand on recherche soi-même à confirmer une hypothèse qu'on s'est fermement conditionné à produire, et bien on regarde partout où il fait prétendument anormalement froid (cas de SOTT.net où l'ensemble pense qu'il va y avoir refroidissement, voire âge glaciaire) ou anormalement chaud (cas de la propagande main stream qui baigne dans l'alarmisme réchauffiste depuis au moins 30 ans).
Le résultat est : une formidable confusion dont rien de sage, de bon ou de très intelligent ne peut sortir. Par contre, et ceci pour modérer ma critique, SOTT.net, sur ce sujet, me semble apporter au moins une chose : un contrepoint nécessaire à l'hystérie main stream (dommage que cela serve à produire une sorte de contre-hystérie, d'après moi), incluant, bien que trop rarement des éléments concrets et scientifiques permettant de relativiser ce penchant unilatéral vers le réchauffisme qui tourne quasiment à la religion de masse, de nos jours, bien que les éléments concrets allant dans le sens du réchauffement sont systématiquement orientés et rarement étayés par des faits vérifiables et vérifiés, puisque ce réchauffisme se résume essentiellement à des chiffres dont on ne peut constater ni la probité ni la justesse, ni la pertinence, et à un catastrophisme extrêmement suspect et politiquement manipulé (je me demande quand les russes seront accusés d'être à l'origine du réchauffement).
Pour conclure mon commentaire je dirais que oui, le climat est un élément qui a aplati bien des civilisations avant la nôtre, et qu'il n'est pas déplacé de s'attendre à ce que cela se reproduise. Je dirais que oui, il y a sûrement des évolutions climatiques locales et même globales, mais qu'il est impossible de les prévoir en l'état actuel de la connaissance. Je dirais que constater ce qui ressemble à des bizarreries locales n'a que très peu d'intérêt en dehors d'une analyse propre et objective sur la durée. Et je dirais surtout que toute forme de catastrophisme climatique repose finalement sur une sorte d'instinct religieux primaire chez l'humain que les gaulois résumaient, selon l'image d'Épinal répandue (et probablement fausse d'après ce que j'ai pu lire récemment) par "le ciel va nous tomber sur la tête". C'est une sorte de peur viscérale érigée en crainte religieuse transcendantale, qui est probablement incontournable chez l'homme, mais qui n'a vraiment aucune base ni aucun intérêt scientifique... Ça n'a pas vraiment non plus d'autre intérêt, puisque contrairement aux animaux qui sentent arriver les séismes ou les éruptions et peuvent donc les fuir avant qu'ils se produisent (mais beaucoup y succombent malgré tout), nous avons perdu cette capacité si toutefois nous l'avons eue un jour. Cette peur n'évite donc pas le danger, et tout ce que je constate finalement c'est une obsession à la limite de la pathologie pour le climat, qui manifeste surtout, chez l'homme, sa peur de la mort. On est donc dans une sorte d'agitation mentale bien plus que dans une quelconque attitude moralement éveillée, intellectuellement éclairée, politiquement éthique ou encore spirituellement élevée.