L’affaire pourrait devenir monstrueuse. Comment une lançeuse d’alerte âgée de 47 ans, en pleine santé et adepte d’un mode de vie impeccable a bien pu mourir en quelques heures à son domicile, sans appeler le moindre secours? La thèse officielle retenue serait que son décès est consécutif à une pathologie chronique de… la vésicule biliaire ! Jusqu’à preuve du contraire, voilà une explication parfaitement stupide. Retour sur le destin d’une femme au courage et à l’engagement exceptionnel mais qui vécut une partie de sa vie comme un enfer. Bonne lecture.
« J’ai choisi le courage. J’ai choisi la compassion. J’ai choisi l’intégrité. J’ai choisi la santé. J’ai choisi l’honnêteté. Et surtout, j’ai choisi l’amour. » Brandy Vaughan
Introduction
J’ai croisé Brandy Vaughan à Paris en Septembre 2017, elle avait fait le déplacement pour appuyer la manifestation française réclamant le maintien de la liberté vaccinale face au projet de loi souhaitant imposer onze vaccins pédiatriques obligatoires. C’était voulu par l’ensemble des firmes pharmaceutiques produisant des vaccins, donc réclamé avec vigueur par l’ensemble de la profession médicale grassement entretenu par elles, Alain Fischer en tête.
Bien que le collège des professionnels de la santé ait voté contre, on rappelle que ce projet fut adopté en séance nocturne et voté par une Assemblée Nationale quasi-déserte. J’étais donc chargé de préparer l’interview française aux côtés de Déborah Donnier (1) et Senta Depuyt (2). Il suffisait de s’entretenir quelques minutes avec Brandy Vaughan pour ne plus jamais pouvoir l’oublier, bien sûr elle était d’une beauté rayonnante mais il y avait dans son regard une dureté presque dérangeante, la manifestation évidente d’une volonté peu commune mise à l’épreuve d’une vie qui avait déjà été très difficile.
Les années Merck, la catastrophe du Vioxx©
Brillante avocate engagée à 25 ans par le groupe Merck et présentant formidablement bien, Brandy Vaughan finit par intégrer les équipes commerciales de la firme dans les années 2000 afin de développer les ventes du futur blockbuster maison baptisé
Vioxx©, un anti-inflammatoire de nouvelle génération de la classe des inhibiteurs de la Cox-2, censé provoquer moins de saignements digestifs que les molécules plus anciennes. Elle y croyait dur comme fer Brenda, à son
Vioxx©, elle s’était même persuadée que la diffusion de cette molécule pourrait sauver des vies.
En 2004 c’est la désillusion absolue, on lui apprend que
le Vioxx© n’entrainait certes pas plus de saignements digestifs mais était au contraire responsable de phénomènes de thromboses artérielles incontrôlables susceptibles de provoquer des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux à ses consommateurs.
Pire ! L’enquête Fédérale US permit de démontrer rapidement que cet accroissement notable de la mortalité cardio-vasculaire sous Vioxx© avait été repérée par les investigateurs de chez Merck dès les premières études épidémiologiques, mais que sur ordre ces résultats avaient été manipulés afin de ne pas nuire à la carrière prometteuse du produit.
Ce fut chose faite et
on a estimé au final à 140.000 le nombre d’infarctus ou d’AVC ayant été attribués au Vioxx© pour les seuls USA (3), les chiffres pour le reste du monde n’ayant jamais été publiés. C’est ainsi qu’
en 2007, Merck décida de plaider coupable afin d’écourter le scandale et s’acquitta d’une somme record comprise entre 4 et 6 milliards de dollars en règlement des 26.600 plaintes concernant le Vioxx©, ainsi que des amendes fédérales diverses.
Des données falsifiées concernant le Vioxx©, mais aussi s’agissant des vaccins pour enfants
Pour Brendy Vaughan, éprise de vérité et de combats justes, la goutte d’eau qui fit déborder le vase intervint, m’expliqua-t-elle,
quand elle comprit que la branche vaccin de la firme usait des mêmes dissimulations et bidonnages de résultats que la branche rhumatologie. Que du coup les victimes n’étaient plus à rechercher parmi des adultes d’âges mûrs, mais aussi chez des enfants voire des nourrissons.
Brandy Vaughan cita pour me convaincre une vaste affaire d’escroquerie aux résultats d’immunogénicité de leur vaccin anti-oreillons, où la firme avait tenté d’ajouter des anticorps d’origine animale afin d’en augmenter la quantité finale, mais la supercherie n’ayant pas fonctionné alors Merck a détruit les preuves, donné des consignes pour mentir aux superviseurs de la FDA et a même tenté d’acheter le silence des personnes chargées de la surveillance du processus d’évaluation, quelques mois plus tard ses dires furent totalement confirmées en France. (4)(5)
Puis elle me demanda si je savais ce que voulait dire l’acronyme HPV. La question était facile puisqu’il s’agissait de
Human Papilloma Virus,
le vaccin de Merck dénommé Gardasil© visant à éradiquer 9 de ses génotypes sur les 200 connus (6). Elle rit en me disant que je me trompais, aux USA cela voulait dire «
Help, Pay for Vioxx » !
En clair, Merck avait misé tout son redressement financier sur la diffusion la plus massive possible de son Gardasil©, quoi qu’il arrive et peu importaient les méthodes. Il n’a pas fallu très longtemps au Vigilant pour mesurer à quel point Brandy avait raison. (7)(8)(9)
N’oublions pas que nous vivons cette semaine l’introduction du remboursement par la sécurité sociale française de ce vaccin anti-cancer du col de l’utérus… Pour les garçons de plus de 11 ans, le souhait de toujours d’Alain Fischer (encore lui).
Pendant que tous les projecteurs de l’actualité sont braqués vers la Covid, les affaires continuent imperturbablement pour Sanofi et Merck.
« Learn the risk », le projet d’une vie
Quand Brandy Vaughan fit enfin part de son désir de démission à sa hiérarchie, on lui expliqua rapidement que c’était impossible. Mais quand elle ajouta qu’elle voulait à présent défendre les consommateurs contre les accidents thérapeutiques et vaccinaux dans le monde entier, les menaces se firent plus précises.
Mais Brandy fonda l’association « Learn the Risk« (10) comme elle l’avait annoncé et continua imperturbablement à rédiger des articles à charge contre les médicaments défectueux. (11)
On pouvait évidemment s’attendre à ce que Brandy n’y utilise pas la langue de bois, on trouve par exemple ceci, s’agissant de la fraude aux anticorps anti-ourliens d’origine animale:
– » The US government has been suing Merck for several years in an ongoing private case that alleges that Merck attempted to: “Defraud the United States through an ongoing scheme to sell the government a mumps vaccine that is mislabeled, misbranded, adulterated, and falsely certified as having an efficacy rate that is significantly higher than it actually is.” (12)
Trad : « Le gouvernement américain poursuit Merck depuis plusieurs années dans une affaire privée en cours qui allègue que Merck a tenté de: «frauder les États-Unis par le biais d’un programme en cours visant à vendre au gouvernement un vaccin contre les oreillons mal étiqueté, mal présenté, frelaté et faussement certifié comme ayant un taux d’efficacité nettement supérieur à ce qu’il est réellement. »
On encore ça, pour expliquer
la passivité incroyable des CDC et de la FDA à propos des effets indésirables sévères des vaccins :
– » Members of the CDC and FDA responsible for licensing and recommending vaccines are permitted to have financial stakes in those vaccines: The CDC grants conflict of interest waivers to every member of their advisory committee a year at a time, and allows full participation in the discussions leading up to a vote by every member ». (13)
Trad : « Les membres du CDC et de la FDA responsables de l’homologation et de la recommandation de vaccins sont autorisés à avoir des participations financières dans ces vaccins: Le CDC accorde des dispenses de conflits d’intérêts à chaque membre de son comité consultatif une année à la fois, et permet une pleine participation à la discussions menant au vote de chaque membre. »
Brandy Vaughan, fidèle à sa promesse, voulait pourfendre également les médicaments classiques quand elle considérait que le rapport bénéfice sur risque du produit ne pouvait avantager que l’industriel en charge de sa fabrication. Elle repartit à la charge contre le
Propecia© (finastéride), encore un produit estampillé Merck et qui eut un succès important aux USA.
Mis sur le marché pour supposément faire repousser les cheveux chez hommes, pas moins de 1400 américains alléguèrent de graves conséquences psychiatriques (syndromes dépressifs) et l’OMS confirma avoir enregistré 69 suicides réussis liés à l’utilisation du finastéride. (14)
Fâcher Merck, ce qu’il en coûte
De ce jour sa vie devint tout simplement… un calvaire. Les cambriolages se succédèrent comme les déplacements d’objets à son domicile, mais aussi les menaces de mort par lettre, téléphone, réseaux sociaux. Ses automobiles brûlaient régulièrement dans la rue, mais il fallait raffiner les sévices.
Un jour elle se rendit compte qu’un de ses comptes en banque avait purement et simplement disparu et son argent avec, quelques temps plus tard ce fut l’ensemble de son dossier informatisé de retraite qui s’évanouit complètement à travers les réseaux pour ne plus jamais réapparaître.
Question angoissée de son banquier de l’époque: – «
Mais qui avez-vous fâché d’aussi puissant pour qu’il réussisse ces coups de force que je n’ai jamais vu de ma vie?
Brandy Vaughan comprend que pour retrouver une vie normale, un éloignement radical des Etats-Unis devenait nécessaire,
elle posera ses valises et sa famille aux Pays-Bas pendant huit ans en espérant pouvoir vivre normalement avec son petit garçon. Mais sans se taire, sans interrompre le rythme de ses conférences ni ses rédactions d’articles. Le retour aux USA sera difficile, particulièrement parce que son fils, élevé en Hollande, ne possédait pas de carnet de santé et n’avait jamais reçu le moindre vaccin. Mais rien ne pouvait déroger à ses principes. Elevée par sa grand-mère dans l’application d’une stricte règle presbytérienne, elle a très tôt appris à ne pas badiner avec les règles de la morale. Pas d’alcool, de drogue et même encore plus incroyable bien qu’on puisse trouver son choix très critiquable, pas de médicament allopathique depuis plus de dix ans.
Brandy utilisait énormément les réseaux sociaux, elle y écrivait par exemple ceci (15) et tout y est,
son absence de pensée suicidaire, son immense attachement pour son fils, son sens de la mission, le démenti quant à son état de santé mentale, sa méfiance systématique des médicaments traditionnels, ses impossibles cambriolages pourtant réalisés…
Capt. écran
L’idée selon laquelle elle finirait assassinée revenait souvent dans ses courriers, particulièrement la possibilité qu’on tenterait probablement un jour de l’empoisonner. On imagine la force de caractère exceptionnelle que Brandy Vaughan aura dû développer toutes ses années non seulement pour mener à bien une vie de lanceuse d’alerte mais aussi pour tenter d’épargner à son fils le spectacle d’une mère angoissée et craignant pour sa vie.
Capt. écran
Mardi 8 Décembre 2020, son fils retrouve Brandy Vaughan décédée à son domicile, il se dit qu’elle aurait ressenti de banales douleurs abdominales la veille.
La veille c’était le 7 Décembre et on ne peut pas dire qu’elle donnait l’air de souffrir de grand-chose, occupée qu’elle était à communiquer sur Facebook autour des résultats lamentables des vaccins anti-grippaux actuels:
Facebook, capt. écran
Brandy on t’aime
Peut-être que l’autopsie de Brandy Vaughan apportera quelques lumières à un décès aussi surprenant, déjà le 12 Décembre était avancée la possibilité d’une mort naturelle (17), il semblerait que son souhait de faire participer certains légistes de sa connaissance à cet ultime examen n’ait pas été consenti par la justice de Californie.
Il nous reste l’image d’une femme rayonnante qui n’a pas eu le temps de vieillir et qui nous montre que les convictions les plus nobles se payent parfois très cher, Brandy eut cette pré-science un jour:
Facebook
Trad : « Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi je m’exprimais contre les grandes sociétés pharmaceutiques et que j’en souffrais de conséquences majeures? Car je me bats pour mon fils et pour l’humanité et je vais éduquer les gens sur les dangers des produits pharmaceutiques jusqu’à mon dernier souffle ».
De son vivant Brandy Vaughan avait énormément impressionné et convaincu ses interlocuteurs. Morte, la voilà transformée en icône du combat de la santé contre les produits médicaux inadéquats, pas sûr que son décès ne renforce pas ce combat de vigilance sanitaire.
Conclusion
Je remercie du fond du coeur Brandy Vaughan de m’avoir conforté, un jour de Septembre 2017, dans l’idée que
la santé et la médecine ne s’accordaient pas avec une utilisation aveugle de produits de santé défectueux et ce quel que soit l’âge, du berceau à l’EHPAD.
Merci de ne jamais oublier Brandy Vaughan.
Dr Vincent Reliquet,
Décembre 2020